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Il est bien question de la langue française ici ; cliquez sur "Lire la suite"...

"WANTED"On recherche : ce joli hibou (c'est mon sosie) datant de 1977 m'a été volé...

...avec d'autres objets par des déménageurs (pas des Suisses), en Suisse, le 30 octobre 1996. Il paraît qu'il n'y a jamais eu de tableau (sic) mais il a disparu quand même. J'ai encore la facture de l'artiste (Dunai ; il est Hongrois). On voit clairement sa signature en bas à droite du tableau. Si vous l'apercevez, ou s'il est mis en vente quelque part, faites-moi signe. Merci 

 

Nota : je critique énergiquement ceux - spécialement les journalistes et commentateurs (etc.) de la radio et de la TV - qui parlent n'importe comment et disent n'importe quoi. Mes critiques visent uniquement les professionnels dont le premier devoir est de parler correctement, et pas de remplacer des mots français parfaitement normaux (et pas prétentieux ou snobs) par n'importe quelle idiotie. Exemples : remplacer "lettre" (écrire ou recevoir une lettre par la poste) par "courrier", ce qui est idiot puisque le courrier est l'ensemble des envois postaux. On écrit une lettre à sa mère, pas un "courrier". Remplacer "technique" par "technologie" est tout aussi ridicule, ou "comprendre" par "réaliser", commencer par "initier", prévoir par "anticiper", etc. Les ressources des crétins sont inépuisables comme leur ignorance. Je ne vise pas les personnes normales comme vous et moi, je leur demande simplement de montrer qu'elles savent penser et refuser d'imiter les radio-télé-bavards et leur intellience digne du ver de terre. Ce sont non seulement des imbéciles et des nullards mais aussi des voleurs et des escrocs car ils sont payés, souvent très cher (50 000 euros par mois, ou plus, n'est pas rare), ppour animer des émissions, pas pour détruire le français, qui est évidemment leur premier outil professonnel et le plus important.

Je publierai - et mon pas "je posterai" - ce qui précède en tête de toutes les rubriques, ici même, qui parlent de langues (le français, l'anglais, l'allemand) et de radio ou TV.

22 sept. 2020 : je viens de trouver ce qui suit, par hasard, sur Internrt :

" Cabinet Professionnelle de Traduction "

On voit tout de suite qu'on a affaire à de vrais pros.

14 sept. 18. Entendu à la radio la "correctrice du (quotidien "Le) *Monde". Un sujet ayant éveillé l'intérêt des lecteurs, elle a "reçu des courriers " (sic). Elle ne fait pas de liaisons, genre "nou aussi, eu aussi" (les liaisons ne sont plus à la mode, les journalistes ne voulant pas se casser la tête). Bravo la correctrice

À propos du journal "Le Monde", voici ce que j'ai trouvé sur Internet :

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(REPRODUCTION)

Les peuples meurent de la mort de leur langue, rappelle Yves Florenne, qui s'inquiète de voir les Français se soucier si peu du déclin du français. La presse y est pour quelque chose, et même à l'occasion le Monde, comme l'écrit gentiment Yves Michelet. Reste la francophonie, réalité vivante à laquelle est consacré un livre de Xavier Deniau, dont parle Jean-Pierre Péroncel-Hugoz. Enfin, Alexandra Chapman répond à Dominique Halévy, qui préconisait une solution " hongroise " pour la traduction des livres français (" Pour la circulation des textes ", le Monde, page Idées, du 28 juin) en disant que l'essentiel, pour être traduit, c'est d'abord de faire des livres intéressants...

Publié le 21 juillet 1983 à 00h00

 

 

 

 

 

 

 

 

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Je ne suis donc pas le premier à parler de "démolition du français". En dehors de cela, oui, j'ai écrit au "Monde" pour lui reprocher son laxisme et ses fautes (les autres quotidiens sont encore bien pires), et cette lettre, assez longue, a été publiée plusieurs mois plus tard, à la page 2. Je l'ai découvert par hasard parce que j'avais acheté "Le Monde" ce jour-là et que je le lisais dans le métro, découvrant ce que quelqu'un avait écrit à propos du français et me disant qu'il pensait la même chose que moi... jusqu'à ce que je découvre la signature, qui était la mienne  C'était ma propre lettre, que j'avais oubliée entre-temps.

"Dernière minute", comme disent les analphabètes (ce mot est synonyme de "journalistes") : samedi 24 mars 2018 vers 12 h 20. Un homme très haut placé dans une entreprise de radiodiffusion nous a indiqué, au sujet d'une décision très importante pour cette entreprise :

"La décision a été pri...".

Tout commentaire est superflu. Cet exemple est typique et vous le savez.

17 novembre 2020 : voici un exemple typique du "français" que nous imposent les illettrés de la presse (plus radio et TV) : " (...) je ne considère pas que le match est joué tant qu’on n’a pas terminé (...)".   

C'est une citation exacte par copier-coller.

L'auteur de ces propos est une personnalité politique française de premier plan, très connue. Peu importe qui c'est exactement car ils s'expriment tous sans se soucier de la correction de leur français : sur ce point, ce sont des gougnafiers comme leurs modèles, les journalphabêtes (les journalistes français, qui sont analphabètes et bêtes).

6 septembre 2019 : dans une émission de TV récente sur C8 ("C à vous"), l'un des journalistes si distingués et si intelligents a dit à trois reprises qu'il y avait des "panthères" en Amérique du sud. Aucun des 5 ou 6 autres idiots professionnels n'a protesté, évidemment : ils croient tous qu'il y a des ours polaires en Amazonie...  Je connais d'avance les objections : "Bof, keksapeufêre, des panthères, des lions ou des tigres, c'est pareil." Il ne faut surtout pas fatiguer l'unique neurone qui agonise dans les têtes vides. En Amérique du sud, le grand félin (vraiment assez grand, dans les 200 kg je crois) est le jaguar. Il y a aussi le petit ocelot et, je crois, un autre félin intermédiaire par la taille (à vérifier), dont j'ai oublié le nom. Ceux qui se prétendent investis de la mission sacrée d'informer le public n'ont pas le droit d'étaler une ignorance aussi ridicule. Pourquoi pas des éléphants en Angleterre, des crocodiles en Bourgogne, des marmottes à Paris...

À la fin de cet article, j'ajoute un "Petit glossaire journalais-français." Les dictionnaires connus ne font pas leur travail mais souvent le contraire en entérinant des mots ou expressions sortis du caniveau et de la bouche des journalistes analpha-bêtes. Ils espèrent ainsi vendre davantage d'exemplaires et se faire bien voir des imbéciles et des nullards. Mauvais calcul.

Langue française :  démolition systématique.

« La Patrie en danger ».

 

La plupart de ceux qui lisent ceci sont en train de penser : « Il exagère ». C’est le contraire car ce qui se passe depuis quelques années est certainement encore plus grave que je suis capable de l’imaginer, et tout le monde s’en fout. Vous allez voir.

 

Dans le monde entier, y compris en France, chacun sait que les Français défendent farouchement leur langue et sont prêts à sauter à la gorge de quiconque oserait l’attaquer ou la dénaturer.

C’est la plus grosse blague et la plus énorme plaisanterie de tous les temps.

En réalité, les Français parlent et même écrivent n’importe comment, tout particulièrement les journalistes, dont la langue française est pourtant le gagne-pain et le principal outil professionnel. Que dirait-on d'un ouvrier d'usine très qualifié ou d'un bijoutier qui se servirait de son précieux matériel pour concasser des cailloux ! Les journaux de 1980 à 2018 pourraient avoir été écrits, à l'époque où j'étais encore écolier (1950), par quelques galopins débiles mentaux ignorant que l’orthographe existe et qu’on ne peut donc pas écrire simplement comme on en a envie. Examinez n’importe quel quotidien et vous verrez, notamment « Le Monde ». Je ne mentionne même pas les autres quotidiens ni les hebdomadaires.

Quant au vocabulaire, n’en parlons pas (voir plus bas). Il faut singer les Amerloques et transposer tels quels les mots amerloques qui ressemblent à des mots français, avec des résultats désastreux : la technique n’existe plus, il ne FAUT parler que de « technologie » (sic), naturellement « sophistiquée », « très sophistiquée », « super-sophistiquée » et, de préférence, « hyper-sophistiquée ». Je sais : binkoi, tout’l’monde di comme ça. Les personnalités les plus haut placées ne parlent pas un français correct, que ce soient les Présidents Hollande et Macron, leurs ministres ou les membres de l’Académie française. « Nou aussi, troi cen euros, de parédautre, vou aussi, eu aussi » et j’en passe de bien pires encore. Les journabêtes ont aussi décidé de supprimer le féminin, trop compliqué pour le neurone qui gravite dans leur crâne vide. Exemples : elle é furieu… amoureu… anxieu, la décision pri,  etc.

Les Français qui "défendent le français", c’est vraiment trop drôle. Comme ce n’est pas suffisant, ils deviennent immédiatement fous furieux si jamais on ose leur faire remarquer poliment leurs fautes en leur demandant de s’exprimer en français. Une grande partie d'entre eux  critiquent à juste titre certaines erreurs ou fautes qui les énervent ou qu'ils détestent, mais chacun se limite à un, deux ou trois cas (un seul en général). C'est évidemment très insuffisant car il faut défendre TOUTE la langue française, pas quelques mots seulement (ce qui vaut mieux que rien mais reste inefficace). Inversement, chacun et chacune, même condamnant certaines fautes très énergiquement, est très indulgent pour ses propres fautes quand on les leur fait remarquer ("Booooh, c'est pas si grave...") et les trouve parfaitement acceptables, comme l'emploi constant, mais ridicule, de "technologie". Souvent, on les rend vraiment furieux en leur expliquant leurs fautes : ils sont prêts à sauter à la gorge de celui qui ose leur faire remarquer une erreur. 

Le corps diplomatique français envoie un « courrier » (sic) mais en français, on envoie  une LETTRE. Tel génie maintient mordicus qu’il faut écrire « quelqueS temps », toujours avec un S à la fin de chaque mot, et que, si un Anglais écrit (en anglais correct) : « 23 troops were killed in this accident », il faut impérativement « traduire » par : « 23  troupes ont été tuées dans cet accident ». Que cela n’ait aucun sens en français n’a pas d’importance car il faut toujours « traduire » par le mot français qui ressemble à l’anglais, et peu importe si aucun Français ne dirait jamais cela spontanément (sans traduire) mais, sans aucun doute : « 23 hommes (ou 23 soldats) ont été tués… ».  Ces défenseurs acharnés du français ne savent, en réalité, ni le français ni l’anglais et ils sont prêts à étriper quiconque leur demande de s’exprimer correctement car cela leur met le nez directement sur une vérité déplaisante (je suis poli) : ils ne savent pas le français. Personne n'accepte la vérité, même dite aimablement, voire amicalement. Voilà pourquoi le « français » est d’ores et déjà de l’amerçais ou, si vous préférez, du francain (sans rapport avec Frankin, le célèbre auteur de bandes dessinées). 

Je tiens à rendre hommage au professeur Étiemble, dont l’excellent livre « Parlez-vous franglais ? » (1964), très abondamment commenté, contrairement à toute attente, n’a produit à peu près aucun effet bien qu'il ait eu un grand succès. Regardez ce qu’il a écrit à l’époque, voici près de soixante ans (trouvé chez l’éditeur Gallimard) :

Parlez-vous franglais ?

Première parution en 1964

Nouvelle édition soustitrée Fol en France Mad in France - La Belle France Label France et augmentée d'un avant-propos de l'auteur en 1991

Collection Folio actuel (n° 22), Gallimard

 

Parution : 24-05-1991

 

«Les Français passent pour cocardiers ; je ne les crois pas indignes de leur légende. Comment alors se fait-il qu'en moins de vingt ans (1945-1963) ils aient saboté avec entêtement et soient aujourd'hui sur le point de ruiner ce qui reste leur meilleur titre à la prétention qu'ils affichent : le français.
Hier encore langue universelle de l'homme blanc cultivé, le français de nos concitoyens n'est plus qu'un sabir, honteux de son illustre passé. Pourquoi parlons-nous franglais ? Tout le monde est coupable : la presse et les Marie-Chantal, la radio et l'armée, le gouvernement et la publicité, la grande politique et les intérêts les plus vils.
Pouvons-nous guérir de cette épidémie ? Si le ridicule tuait encore, je dirais oui. Mais il faudra d'autres recours, d'autres secours. Faute de quoi, nos cocardiers auront belle mine : mine de coquardiers, l'œil au beurre noir, tuméfiés, groggy, comme disent nos franglaisants, K.O. Alors, moi, je refuse de dire O.K.»
Étiemble.

La similitude de nos premières lignes, avec près de 60 ans d’écart, est frappante et terriblement inquiétante. Je me suis abstenu de lire Étiemble, que j’ai toujours approuvé entièrement (j’en entendais beaucoup parler à la radio), pour qu’il ne m’influence pas trop, mais nos conclusions, imposées par la réalité, sont inévitablement les mêmes.

 

Je ne suis pas vraiment un linguiste professionnel, encore moins un grammairien renfrogné au visage sévère orné de grosses lunettes, qui dresse un index menaçant au moindre solécisme et à la moindre faute de participe passé.

 

Aujourd'hui, je ne peux hélas écrire ici tout ce que je voudrais car les paperasses urgentes risquent de m’étouffer et de me bouffer ; je suis forcé de m’en occuper mais je reviendrai sur le sujet de notre langue, qui est en voie de disparition rapide, et ce n’est certainement pas une exagération non plus.

 

Les principaux coupables, et de loin, sont les journalistes (j'appelle ainsi, pour simplifier, tous les "radioteurs", même s'ils ne sont pas journalistes mais animateurs, bateleurs et autres amuseurs du PAF et de la presse "écrite"), journalistes (et similaires) qui se mettent toujours à se faire passer pour des martyrs dès qu’on ose les critiquer, eux qui critiquent tout et tout le monde, depuis le Président de la République (quelle que soit sa couleur politique) jusqu’aux fourmis et aux épluchures de patates. Ils ne sont pas les seuls bousilleurs du français mais leur rôle est prépondérant, pour une fois, ce qui va les rendre encore plus bouffis d’orgueil. Ils sont suivis de près par les enseignants en tous genres, qui se laissent influencer, sans se défendre, par les analphabètes précités et qui, de plus, pratiquent une démagogie pitoyable en s’alignant sur leurs élèves, dont beaucoup sont vraiment analphabètes, au lieu, au contraire, d’être irréprochables, de leur donner l’exemple et de les tirer vers le haut. C'est cela qui leur vaudrait le respect de leurs élèves mais ils sont trop bêtes pour le comprendre. Les personnes même sévères mais justes ont toujours été respectées. En adoptant le langage débile des journalistes et des élèves, ils enfoncent ces derniers encore davantage.

 

Quand on parlait encore français dans l’enseignement français (pas "l'éducation" !), c’est ainsi que même les moins doués et les plus paresseux faisaient des progrès qui les amenaient à peu près au niveau des meilleurs élèves... d’aujourd'hui, l’élite. Naturellement, les enseignants et le ministère de la prétendue "éducation nationale" contestent jusqu'au trognon que le niveau des élèves ait terriblement baissé. Or, n'importe qui le constate chaque jour. De nombreux adolescents, voire de jeunes adultes, voire même des gens tout à fait adultes - surtout les journalistes et autres radioteurs - ne sont même pas capables de s'exprimer, par exemple de dire clairement ce qu'ils veulent. Il y a certainement de bienfaisantes exceptions parmi les individus très doués et ceux qui reçoivent, dans leur famille, une instruction, voire une formation, qui leur donne un niveau satisfaisant, mais les organismes publics dont c'est la responsabilité (et qui coûtent très cher ; des centaines de milliards d'euros par an) n'y participent guère, ce qui est une honte. Ils se contentent, pour l'essentiel, de pratiquer la garderie d'enfants et d'adolescents, avec les résultats désastreux que chacun connaît.

 

Tout ce méprisable petit monde du secteur audiovisuel est suivi de près par les gros bataillons des Présidents de la République, des ministres et de toutes les autres personnes qui devraient donner l’exemple mais qui, au contraire, s’efforcent soigneusement de s’exprimer comme les journalistes, voire comme des jeunes ignares et vulgaires, "faisant comme tout le monde" dans l’espoir illusoire de se rendre ainsi populaires, et aussi parce qu’ils sont simplement illettrés et bêtes. Cette catégorie inclut Madame Hélène Carrère d’Encausse, Secrétaire perpétuelle de l’Académie française (attention : le mot « secrétaire », surtout désignant une femme, n’a ici rien à voir avec un emploi de secrétaire dans un secrétariat), qui est pour ainsi dire, si j’ose ces paraphrases, la Présidente et la représentante officielle de cette vénérable académie. Je l’ai entendue une fois pérorer à la radio. J’étais horrifié et furieux parce qu’elle cherchait visiblement à faire « populaire », à parler comme les journalistes, les nullards qui l’entouraient (ou alors, elle se laisse scandaleusement influencer par le caniveau... comme tout le  monde en France) : « Vou aussi, eu aussi, nou aussi, ce travail a été « initié » (!), elle a saisi cette « opportunité » (!) et autres stupidités du même genre, sans parler, évidemment, de l’universel « technologie » (!!!), avec évidemment "technologique", qui remplacent à présent, dans la bouche des illettrés fainéants qui s'en foutent complètement, tous les autres mots de notre langue, et qu'on entend, dans toute déclaration, environ sept fois par minute - ah, qu'il est bon de se gargariser de "technologie" (sic), toujours "sophistiquée", pour montrer qu'on est savant ! Moins les gens ont de connaissances techniques (pas "technologiques"), plus ils se gonflent, comme la grenouille de La Fontaine, de prétendue (pas soi-disant, qu'ils écrivent soit-disant et même soit-disante) "technologie", le mot fourre-tout universel des cancres. Les livres que cette dame a publiés du temps de l’URSS (le plus connu est « L’empire éclaté ») sont certainement estimables. Je ne suis, hélas, encore jamais parvenu à les lire bien que je sois le plus irréductible des adversaires de la prétendue « URSS », dont les éléments constitutifs n’étaient ni des républiques ni socialistes mais le contraire de tout ce que signifient ces deux mots.

 

En résumé, Madame la Secrétaire perpétuelle de l’Académie française devrait parler français, pas journalais. (Elle comme tout le monde, des Présidents Hollande et Macron à tous les autres citoyens.)

 

Loi journalistibus, à suivre sous peine d'être traité de "ringard" :

 

(Ce qui est ringard, ce n'est pas de s'exprimer d'une façon normale en français mais de suivre, au millimètre près, les bêtises incessantes de journalistes à la fois stupides et analphabètes, dans le but d'être à la mode et de "dire comme tout le  monde" (sic).). « Binkoi, tout-le-monde-dit-comme-ça » (regard bovin).

 

Article premier

 

Il est interdit de s’exprimer correctement en français car cela donnerait des complexes d’infériorité justifiés aux journalistes et assimilés du PAF, qui en sont incapables, et aussi aux millions d'étrangers indésirables et souvent criminels, qui ne viennent pas en France (comme c'est le cas aux USA) avec pour but de devenir de bons citoyens de leur nouveau pays (en France, de bons Français...). Chacun sait ce qui se passe en réalité.

 

Article 2

 

Il est obligatoire de changer et de déformer le sens du plus grand nombre possible de mots et d’expressions. La France finira ainsi par changer de langue officielle, remplaçant le français par l’amerloque, évidemment bousillé aussi par les journalistes, qui seront tout aussi incapables de parler correctement l'amerloque, voire l'anglais, que le français.  Exemples : Joan Baize devient "John Baise" (John est mal baisé ?), Sean Connery devient "Cheunn - Schön" Connery - en allemand, schön signifie "beau". Sean doit se prononcer "Schôhnn". C'est la forme écossaise du prénom irlandais Shawn, ce qui indique bien la prononciation.

 

Article 3

 

Les journalistes ont toujours raison. Ce sont eux qui fixent les règles de la langue française et le sens des mots, précisément parce qu’ils n’ont aucune compétence pour ce faire. L’Académie française, qui devrait s'en charger, leur obéit comme un bon petit chien-chien. Les auteurs de dictionnaires pratiquent une hypocrisie et une irresponsabilité invraisemblables : ils proclament qu'ils suivent l'usage et ajoutent dans leurs dictionnaires les mots qu'on entend. Autrement dit, ils vont chercher leurs nouveautés dans le caniveau.

 

Article 4

 

Le but visé, et qui est déjà en grande partie atteint en janvier 2018, est de détruire puis de supprimer la langue française, qui ne sert à rien puisque tout le monde parle parfaitement l’anglais, n'est-ce pas, notamment les journalistes (et l’écriture ?), comme on peut le constater chaque jour à la radio et à la télévision.

 

Nota : se faire traiter de "ringard" ou de quoi que ce soit par de pauvres imbéciles analphabètes et ignares est plutôt une distinction.

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Voici quelques échantillons parmi des milliers :

 

La radio Europe 1 nous a appris un jour que, "pour la première fois en deux mille ans, "un pape rentrait dans une synagogue" (j'insiste : "Rentrait", sic). Les journalistes ont supprimé, il y a déjà longtemps, le verbe "entrer", qu'ils ont remplacé par "rentrer", ce qui est parfaitement imbécile comme d'habitude. On ne peut rentrer, avec un r initial, que si l'on est préalablement sorti, mais la logique et l'intelligence n'existent plus depuis longtemps chez les journaligagas.

 

On n’écrit plus de lettres (mot démodé chez les journalistes) mais des « courriers ». Exemples : J’ai écrit un courrier à ma grand-mère.  Nous avons envoyé un courrier à tous nos clients. Etc. à l’infini.  Eh bien, moi, je n’envoie jamais de « courriers » mais des lettres, et j’en reçois. À ce sujet, on se reportera aux livres des années 1920 et 1930 parlant de  l'Aéropostale et de ses pilotes, livres écrits, entre autres, par Antoine de Saint-Exupéry, Didier Daurat ("Dans le vent des hélices"), etc. Le courrier - et cela n'a pas changé - n'est pas une lettre ou un envoi postal isolé mais l'ensemble de tous les envois (surtout des lettres) ayant la même destination, même provisoire ou intermédiaire, et cela s'applique jusqu'au destinataire final, même un particulier, qui reçoit SON COURRIER (lettres, éventuellement divers journaux et revues acheminés par la poste, petits paquets, etc.). Les pilotes comme Saint-Exupéry transportaient le courrier (jamais un objet unique, par exemple une lettre) et ceux qui ont publié des livres ou autres textes l'ont vraiment mentionné assez souvent !

 

Je rappelle à tous ces gens si cultivés (il faut les voir parler de livres qu'ils n'ont jamais lus - oui, lus avec un S) l'existence de titres, littéraires ou musicaux, comme, par exemple, "Les lettres de mon moulin", "Lettre à Élise" et autres œuvres, comme "Les lettres persanes" de Montesquieu. Bien entendu, à présent, il faut dire "Les courriers de mon moulin" et "Les courriers persans" conformément au décret des débiles mentaux qui nous gouvernent et qui nous enseignent tout, eux qui ne savent rien. 

 

Rappelons, pour mémoire, diverses expressions françaises comme "lettre ouverte", "lettres de créance" (remises par un nouvel ambassadeur au chef de l'État du pays où il a été nommé), voire la fameuse "lettre à un otage". Pour obéir aux journalistes, tout cela doit être transformé en "courriers" (sic).

 

Il a « initié » (sic) un procédé nouveau. Hitler a « initié » la guerre en 1939. Peugeot a « initié » la production de la 505 en 1982 ( ?). Il est « compliqué » d’obtenir un doctorat de physique quantique. L’escalade de cette face nord est « compliquée ». Etc.

 

En effet, il ne faut plus dire lancer, faire commencer, créer, etc. mais « initier », ce qui est une parfaite idiotie, évidemment d’origine américaine comme presque toutes les horreurs des journalistes. En anglais, to initiate signifie « débuter, faire commencer, lancer », etc.  Il ne faut surtout plus dire "difficile" car les journalistes et autres ont décrété que ce mot n'est plus à la mode. LA MODE N'A RIEN À VOIR DANS NOTRE LANGUE. Bien sûr, il y a toujours des mots à la mode employés beaucoup trop souvent, et souvent à tort et à travers. C'est énervant mais pas grave, contrairement au reste. Tout récemment, nous avions, et nous avons encore un peu "voilà", qui remplaçait à peu près n'importe quoi pour ceux qui étaient trop feignants pour poursuivre leurs explications jusqu'au bout. Bah, ces modes ridicules sont heureusement éphémères.

 

N’oubliez pas : les journalistes « traduisent » tout mot anglais par le mot français qui lui ressemble, ce qui, presque toujours, est complètement faux et généralement idiot, mais c’est moins fatigant que de réfléchir. Ces pauvres chéris sont si fatigués , "leur métier est si rapide !" (Les métiers des autres ne sont pas rapides...) Exemples : Eventually he died. Cela ne signifie pas qu’il est mort « éventuellement » (je l'ai entendu à la radio) mais : Il a fini par mourir.

 

They claimed 76 successes but the actual number was 28. Pas de « nombre actuel » mais un nombre réel, effectif, de 28 et non 76.

 

Grâce aux journalistes, on ne saisit plus une chance, ou sa chance, mais une « opportunité ». « J’ai eu l’opportunité (!) de photographier des célébrités.  Il a saisi "l'opportunité" (sic) de se distinguer, »

 

Il ne faut surtout plus dire "Gouverner, c'est prévoir" car les journalistes, toujours avides de singer les Américains, n'acceptent plus que "anticiper". Nous aurons bientôt des "anticipations météorologiques".  Prévisions, c'est ringard (pour les crétins). "Le gouvernement a anticipé (sic) cette évolution."

 

Et moi, je PRÉVOIS un désastre linguistique (je n'anticipe rien du tout ; d'ailleurs, ce verbe est intransitif). Depuis longtemps, les étrangers qui ont appris le français à un bon niveau courant s'expriment mieux que les Français : ils font les liaisons, ils ne suppriment pas le féminin... 

 

 

 

(voir page suivante)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici des années déjà, j'ai entendu un historien (?), très connu sur certaines radios périphériques, dire en une seule phrase :  "Elle é amoureu... elle é anxieu...". Garanti aussi authentique que son "sadisme GLABRE des SS". Faire les liaisons bien françaises serait déchoir, se ridiculiser, se ringardiser : "Elle est tamoureuse... elle est tanxieuse..." Non, surtout pas car il faut s'abaisser au niveau des journalistes : le niveau du caniveau.

 

Ces génies du travail intellectuel ont déjà supprimé trois des principaux piliers de la langue française : le subjonctif (« Il ne croit pas que je SUIS (sic) doué. », le féminin (ne jamais mettre les terminaisons au féminin, spécialement quand elles comportent un i : « Les sommes dédui… », « Une femme sédui… Les choses qu'on a di... La bague qu'il lui a offer... La lettre que j'ai ouver... ») et les liaisons.  Les liaisons, c’est plus la mode ! C’est ringard ! « Cen euros… Il é ému… Nous somme arrivés… ». Raison de plus pour toujours faire les liaisons, mais PAS les seules que fassent (subjonctif, tralalère !) les journalistes, toujours « maltàpropos », et dont la principale est : « Ils zhurlent ». C’est curieux, cette manie d’inversion : supprimer les bonnes liaisons mais faire systématiquement les mauvaises.

 

" Un espèce de...  " est déjà un grand classique. Tout récemment (mai 2021), j'ai encore entendu un participant " trrès prestigieux à une série d'émissions de TV dire cette idiotie. " Espèce " est un mot féminin, donc UNE espèce de. Les mêmes illettrés, eux-mêmes, ne disent pas " Un sorte de " ou " Un variété de ". Le genre d'un nom (masculin ou féminin) ne change pas en fonction de ce qui le suit ; ce genre est fixe, invariable, toujours le même (sauf pour Camille, Claude, Dominique...).

 

Selon moi, le remède, l'antidote de toutes ces stupidités audiovisuelles et autres (presse "écrite"), est fort simple et facile. Il suffit que chacun - oui, vous ; oui, toi, mon vieux copain - prenne le contrepied de la pseudo-langue journalistique et parle correctement dans toute la mesure où il en est encore capable. Ne dites plus "Je lui envoie un courrier" mais "une lettre", faites les liaisons (cent teuros...), n'abandonnez pas le féminin en cette période de féminisme exacerbé à juste titre (elle est assise, pas "assi"), employez le subjonctif quand c'est justifié, et ce n'est pas si difficile (pas pseudo-"compliqué" : je ne crois pas que vous en SOYEZ (pas "êtes") incapables. Il ne s'agit pas de s'exprimer d'une manière prétentieuse et hautaine mais simplement de parler un français normal et correct.

 

La plupart d’entre mes lecteurs sont en train de se dire que j’exagère, que ce n’est pas si grave, on n’en a rien à f…, il nous emmerde, ce type, et « moi, je dis comme je veux ! ». Continuez si vous vous foutez que le français disparaisse, et je crois que c’est bien le cas. On va tout d’même pas s’casser la tête pour ces histoires de liaisons, hein ?

 

Voici trois exemples qui prouvent sans discussion que les journalistes disent vraiment n’importe quoi et qu’il ne faut donc pas suivre leur exemple :

 

1.  Pendant des dizaines d’années, ils nous ont dit à toute occasion, à propos d’aéroports (retour du Président, d’une vedette…) : "les  avions rangés sur la piste. » Il est vraiment difficile d’être plus bête : si les avions étaient rangés sur la piste, où les avions qui arrivent pourraient-ils atterrir ? D’où décolleraient les avions au départ ?  Il y aurait au moins cent mille morts par jour dans le monde et les voyages aériens seraient supprimés en moins de 24 h. À ce sujet, ces idiots se sont tellement fait eng… critiquer qu’ils ont fini par cesser de dire cela au bout d’environ 50 ans seulement, mais sans comprendre pourquoi (trop « compliqué ») : « Ah bon, faut pas dire « les avions rangés sur la piste ». Là, ils étaient perdus, ils étaient orphelins sans leurs avions rangés sur la piste. Il fallait autre chose et ils l’ont inventé.

 

2.  À présent, « les avions se posent sur le tarmac ». C’est pour ainsi dire l’expression symétrique de la précédente (je ne demande pas à ces pauvres journalistes de comprendre cette histoire de symétrie…). Le tarmac d’un aéroport, c’est le « parking », ou l’un des parkings. Les avions sont VRAIMENT rangés sur le tarmac ! Tarmac = tarmacadam, autrement dit une surface, ou une voie, couverte de macadam goudronné : en anglais, tar signifie goudron. Comme précédemment pour la piste, si les avions atterrissaient vraiment sur le tarmac, ce serait un massacre épouvantable tous les jours et l’aviation commerciale n’existerait pas. Manifestement, les glorieux journalistes si intelligents ne comprennent pas la différence entre une piste d’aéroport et la surface où l’on parque les avions, ni entre une autoroute et une aire de repos.

 

Ils sont incapables d’assimiler deux mots dans le même domaine, comme le montre un autre exemple en aviation (mais c’est valable dans n’importe quel domaine) : pendant des dizaines d’années, ils nous ont raconté que des avions de ligne à réaction (détail connu de tous), généralement "le Boeing" (sic), faisaient le plein « d’essence ». Rien à faire, ils n’en démordaient pas. Là aussi, après avoir reçu des mises au point et des injures justifiées pendant 50 à 60 ans (je n’y ai pas participé, faute de temps, et je le regrette), le message a enfin pénétré jusqu’au petit pois de neurones caché au centre de leur crâne en os massif : « Abon, faut pas dire « essence » mais « kérosène ». 

 

Et ils se sont mis à parler uniquement de kérosène même quand c’est de l’essence, par exemple à propos de la guerre aérienne en 1914-18 et 39-45 ou d’avions d’aéroclubs, qui ont tous des moteurs à essence, même de nos jours : les journalphabêtes sont indécrottables et, je le répète, incapables de maîtriser deux mots dans un même domaine. Demander aux journalistes de maîtriser à la fois l'emploi du mot "essence" et celui du mot "kérosène", c'est sans espoir. Je suggère donc qu'ils remplacent ces deux mots par "carburant". Il est vrai qu'en anglais, carburant se dit fuel (prononcer fioul) et alors, ils "traduisent" par... fuel. Vraiment incurables !

 

L’essence et le kérosène (alias pétrole lampant) sont deux produits issus de la distillation du pétrole – des produits pétroliers – mais ils sont différents quand même, tout comme l’essence pour voitures et le carburant Diesel, le jus de raisin et le cognac. Tiens, c’est étrange, mais les journalistes semblent connaître la différence entre le jus de raisin et le cognac bien que ce soient deux termes différents. Je me demande comment ils y parviennent, avec LEUR unique neurone dans leur tête en os. Ils ont peut-être goûté le cognac ?

 

Que la totalité de la population française, Présidents, ministres et académiciens inclus, et avec de rarissimes exceptions, se laisse imposer un français complètement dénaturé, américanisé et simplement nul, est vraiment pitoyable et n’augure rien de bon pour l’avenir. Un pays qui ne respecte même pas sa propre langue risque de ne plus aller très loin.

 

3.  Après le désastre radioactif de Tchernobyl, il fut beaucoup question, outre les frontières impénétrables de la France, qui arrêtaient les matières radioactives juste au-dessus d'elles malgré leur parcours compliqué, entre autres, de césium radioactif (j'ai oublié le numéro de l'isotope en question). Mais bientôt, l'un des débiles mentaux qui  pérorent sur toutes les radios ou chaînes de TV a parlé de "celsium", avec un L tout à fait superflu. Tous les autres se sont mis immédiatement à parler aussi de "celsium" - le césium n'existait plus, tout comme la technique (et non "technologie") ni les chances ou occasions à saisir, qui sont à présent des "opportunités" (sic). Leur comportement est vraiment simiesque : il suffit qu'un abruti encore pire que les autres dise une idiotie pour qu'ils l'imitent tous immédiatement car, je le répète, ils s'épient tous mutuellement en permanence : il ne faut surtout rien rater, spécialement les stupidités pondues en permanence dans ce milieu ridicule. Je suis moi-même surpris de la vitesse stupéfiante à laquelle tout le monde accepte instantanément le "ceLsium" et autres créations journalistiques géniales.

 

Un digne représentant de cette corporation nous a un jour expliqué ce qui était arrivé à un navire échoué non loin de la Belgique, et qui transportait, entre autres choses, des fûts d'hexafluorure d'uranium. Ce nom paraît compliqué à qui n'est pas chimiste (je ne le suis pas) mais, en fait, c'est simple puisque, si j'ose ainsi m'exprimer, la matière "de base", dans ce cas, était l'uranium, qui est un métal, combiné chimiquement à du fluor. Cela donne une liaison nouvelle, stable et indissoluble sans intervention particulière, combinant chimiquement un atome d'uranium à six atomes de fluor, d'où l'hexafluorure d'uranium, dont la formule est évidemment UF6. Peu de formules chimiques sont aussi simples. Il y a le célèbre CO2 dont tous les journabêtes nous abreuvent à longueur de journée, évidemment sans rien y comprendre. Il y a encore plus simple : le CO, dit oxyde ou monoxyde de carbone, gaz combustible et très toxique, et l'eau, H2O, avec, bien sûr, pas mal d'autres composés chimiques simples.

 

Eh bien, le grand reuportêêêrre dont je parlais nous a aimablement expliqué, à nous autres ignares de téléspectateurs : "L'hexafluorure d'uranium, ça n'est jamais qu'un mélange de fluor et d'uranium." Je ne suis nullement surpris que ces gens-là ignorent la différence entre un mélange et un composé chimique, différence qu'ils sont incapables de comprendre, mais cela ne les oblige pas à nous raconter ce qu'ils croient, donc des sornettes. Selon le mode de pensée de ce monsieur très instruit, la rouille, ça n'est jamais qu'un mélange de fer et d'oxygène (qui est un gaz...), l'eau (un liquide), ça n'est jamais qu'un mélange d'hydrogène et d'oxygène, qui sont deux gaz : l'eau serait donc un mélange de gaz, comme l'air, qui est un mélange d'azote, d'oxygène, de dioxyde de carbone, de vapeur d'eau et de divers autres gaz (néon, krypton, xénon, etc.).

 

J'ajoute que le mélange d'oxygène et d'hydrogène est connu sous le nom de "mélange détonant" et que, effectivement, si les quantités de ces deux gaz mélangés ne sont pas minuscules, le moindre incident (comme une étincelle) peut provoquer une violente explosion, souvent mortelle, qui peut détruire un immeuble entier. Cette réaction explosive combine chimiquement l'oxygène et l'hydrogène, ce qui donne de l'eau. Heureusement, l'eau, prétendument "mélange" d'oxygène et d'hydrogène, n'explose pas si l'on approche une allumette...

 

Il est vraiment curieux d'observer que les journalistes, qui, manifestement, s'épient tous les uns les autres en permanence, imitent et propagent toutes les erreurs immédiatement mais ne rectifient jamais, d'où le triomphe de la prétendue (et non de la "soit-disante") "technologie".

 

En compensation, ils se jettent tous, comme des mouches sur une charogne (comme vous le voyez, je m'efforce de rester poli et j'y ai un mérite aussi immense que ma proverbiale modestie), sur les mots "nouveaux" (nouveaux... pour eux) qu'ils trouvent impressionnants sans les comprendre, et qui les feront resplendir ; ensuite, comme les sales gamins le font avec leurs jouets, ils les jettent et les oublient après les avoir détruits (ce sont des nuisibles), passant aux suivants, et ainsi de suite. Nous avons eu droit récemment à "prôner" (on n'entendait plus que cela mais ce mot est en voie d'abandon) et "exponentiel". Ah la la, cet "exponentiel" - jamais un seul journaliste ne parviendra à comprendre ce mot à base purement mathématique, mais quelle jouissance de faire l'intéressant avec un mot savant et compliqué, de quatre syllabes au moins (ce sont les plus attrayants), que personne (sauf les matheux) ne comprend vraiment !

 

Tels les mouches sur une charogne, ils se sont jetés aussi, dès qu'ils l'ont découvert, sur le mot "acronyme" (ils n'avaient que 20 à 30 ans de retard ; je connaissais ce mot américain en 1996), qu'ils ne comprennent évidemment pas et qu'ils emploient systématiquement à tort et à travers, comme toujours : ils ne cessent de remplacer "abréviation" et "sigle" par acronyme. N'est un acronyme qu'une abréviation qui peut se prononcer comme un mot : Unesco, OTAN, NATO, CECA, ENA, GIAT, REP, RIMA, Urssaf, Sida, etc. Au contraire, SNCF, TSVP, RATP, CNRS ne sont PAS des acronymes (non) mais des abréviations (oui). Essayez donc de prononcer CNRS comme un mot ! Certes, on a souvent dit "Seuneuceufeu" pour SNCF, mais c'était pour rire...

 

"RÉALISER"

 

Ce mot est l'un des plus affreusement massacrés. En français, on réalise un projet, un rêve, un film, etc. Ce mot ne signifie en aucun cas "comprendre" mais je crois qu'au moins 99 % des Français disent "réaliser (que)" - comme dans "j'ai réalisé que c'était possible" au lieu de parler français en disant, selon les cas :

 

- J'ai compris. Exemples : J'ai compris que la Russie est incorrigible (pas "J'ai réalisé que...") - J'ai compris qu'il fallait mettre d'abord une pièce dans l'appareil (rien à voir avec le barbarisme "J'ai réalisé que...")

 

- Je me suis rendu compte. Exemples : je me suis rendu compte que je n'y parviendrais jamais de cette manière... qu'elle m'aimait sans oser le dire... que l'aviation française a fait un travail formidable contre l'aviation nazie en 1940 (c'est exact)... que mon chien ne supporterait jamais le chat...

 

- J'ai pris conscience de cette réalité. "Réaliser ?" C'est un américanisme, donc un barbarisme. CE N'EST PAS FRANÇAIS dans le sens de "comprendre".

 

 

 

 

 

 

Suis-je donc parfait et infaillible, moi, Yves Michelet ? C'est la réplique exaspérée, haineuse et impuissante à laquelle il faut s'attendre quand on ose critiquer des fautes inadmissibles, comme "réaliser" au lieu de "comprendre". Oh non, je suis, au contraire, vraiment très loin d'être parfait et infaillible. Seulement, je surveille mon langage et je fais au moins un effort pour parler français, c'est tout. Je suis d'ailleurs très loin de tout savoir mais j'estime que, entre autres, les dictionnaires devraient être rigoureux et indiquer clairement ce qui est mauvais, voire pas français, au lieu de chercher à être populaires en acceptant n'importe quoi avec indulgence pour augmenter les ventes et gagner de l'argent grâce au caniveau et à ses divers contenus peu ragoûtants.

 

Quant à certains auteurs spécialisés, on devrait les pendre au lieu de les encenser, notamment le grotesque Grévisse, dont le livre est évidemment considéré comme une merveille. Je n'y ai trouvé qu'une seule chose et je l'ai mis immédiatement à la poubelle : pour se rendre populaire sans se fatiguer, Grévisse prétendait qu'on pouvait très bien dire "UN espèce de...", par exemple "UN espèce de policier…", "UN espèce d'artiste…", "UN espèce d'appareil", etc.  Pour lui, ce n'était pas grave et on pouvait le faire. C'est ridicule et scandaleux. Le genre masculin ou féminin des noms communs français ne dépend pas de ce qui les suit, notamment leur complément d'objet direct (comme le mot "français" dans "le respect du français"). Il est d'ailleurs curieux et idiot de dire "UN espèce de..."  à la manière de Grévisse mais de ne pas dire aussi "UN sorte de,,,"  ou "UN variété de...". Le mot "espèce" est féminin. Donc, UNE espèce, point final. 

 

Petit glossaire journalais-français

Le journalais, c'est la langue, généralement fausse et ridicule, des journalistes français. Ils se moquent complètement que ce qu'ils disent soit en français correct ou non et ils ont horreur qu'on leur demande de parler et d'écrire convenablement. En effet, cela jette une lumière crue sur leur nullité et leur bêtise, ce qu'ils ne supportent pas, comme tous les imbéciles.

 

Je commence tout juste ce glossaire et il est donc encore très maigre mais, hélas, il grossira très vite. J'y inclurai quelques remarques moqueuses que les journalistes et autres ont bien méritées.

 

Allusion - Une allusion (à quelque chose ou quelqu'un) est une mention de ce dont on parle mais sans dire explicitement de quoi ou de qui il s'agit. Exemple : " Un dictateur fou et sanguinaire s'est emparé du pouvoir en Allemagne en janvier 1933 et il a déclenché une nouvelle guerre mondiale moins de sept ans après. " Aucun nom n'est donné mais chacun comprend de qui il s'agit.

 

"Faire allusion à..." ne signifie en aucun cas "parler de..., mentionner...", etc. C'est pourtant ce que tous les journabêtes nous ont répété à longueur de journée pendant des dizaines d'années. Ils ne disaient presque plus jamais "parler de, raconter, exposer, expliquer", etc., mais uniquement "faire allusion" en ajoutant une demi-douzaine de L superflus (alllllllusion) pour avoir l'air encore plus distingués.

 

Alternative - Sens correct : choix ou alternance entre deux réponses, deux solutions, deux possibilités. Voici des alternatives (UNE à chaque fois) au sens correct du mot : la victoire ou la mort - perdre ou gagner - se marier ou rester célibataire - fuir ou faire face, etc. UNE alternative est le choix entre deux possibilités. Je crois rêver (c'est un cauchemar) en constatant que les illettrés de la presse français m'obligent à expliquer des choses aussi connues.

 

On ne dira donc jamais : "Je n'ai qu'une seule alternative : me battre", ni "Il n'a qu'une alternative : démissionner", etc. sans limite de quantité…

 

Anticiper -  Ce verbe est intransitif ; il n'a pas de complément. On ne peut donc pas dire "Il a anticipé ma réaction" mais "il l'a prévue". On anticipe SUR. Exemple : il a anticipé sur son augmentation de salaire et dépensé trop d'argent.

 

Crash, se crasher - La faune de la presse en tous genres a décidé que, quand il s'agit d'aéronefs (avions, hélicos ou autres) ou même d'aérostats (montgolfières, dirigeables), bref d'appareils volants, les accidents, écrasements au sol, etc., ne POUVAIENT être mentionnés qu'en utilisant l'affreux anglicisme "crash, (se) crasher". Cette faune inculte croit, comme d'habitude, rehausser son prestige et son importance en employant des mots qu'elle ne comprend même pas en général (autres exemples : tarmac, prôner, exponentiel...) mais dont elle trouve qu'ils "font de l'effet" et impressionnent les badauds.

 

Or, ces mots anglais (qui n'ont rien d'affreux dans cette langue, la prononciation étant alors correcte) s'emploient, en anglais, pour tout incident ou accident, même grave, de ce genre, et ils ne sont nullement réservés à ce qui vole. On peut très bien avoir un "crash" à bicyclette, en voiture (surtout en voiture), peut-être même à skis (comme je suis plus honnête et plus consciencieux que la somme de 300 000 journalistes, je vais vérifier ce point.). Bref, il s'agit de toute chute ou collision lors d'un déplacement, sauf à pied. Toutefois, même un piéton, s'il tombe dans un trou profond sur un chantier, ou en montagne, "crashes at the bottom" (s'écrase au fond, ou en bas - vous voyez bien qu'on peut dire cela en français). Les journalphabêtes, comme toujours, fixent de nouvelles règles de la langue française alors qu'ils sont manifestement les moins qualifiés pour se mêler de cela : à peu près tous les journalistes ne sont que d'anciens cancres des lycées, qui ont fini par obtenir "leur bac" au 6e ou 7e essai avec l'indulgence du jury et une moyenne de 7 sur 20, ou ne l'ont jamais obtenu malgré de nombreux essais, ce qui leur a valu la sympathie de la profession et un emploi immédiat. Ils ne savent rien, ne comprennent rien mais ils déterminent ce qu'on dit, ou pas, en français. Cela, c'est vraiment ABRACADABRANT. Exemple : "crash", sans cesse répété mais uniquement pour ce qui vole. J'en ai assez qu'à chaque accident aérien, tous ces débiles mentaux ne cessent de me "cracher" à la figure toute la journée, voire pendant des jours et des jours. C'est intolérable. Qu'ils arrêtent, qu'ils parlent enfin français, et qu'ils se corrigent ! Mais là, je rêve car ils en sont bien incapables. Ils suivent la mode, le courant général des journabêtes qui les emporte, passifs et ignares, eux qui ne cherchent en rien à améliorer la qualité de leur travail professionnel, ce qui est honteux.

 

Décade - En français, c'est dix jours. Ce n'est pas parce que les Amerloques disent "decade" pour dix ans qu'il faut se coucher devant eux et adopter leur vocabulaire, y compris les gestes à la hauteur des yeux pour dire, sans parler, "avec des guillemets". 

 

Décéder, décédé - On n'ose plus dire "il (elle) est mort(e), ou simplement "mourir", ni "tuée(e)" alors on dévie sur "décédé", décéder, etc., ce qui ne change strictement rien à la triste réalité. Quand quelqu'un qu'on aimait est mort, il ne sert à rien de chercher à dissimuler cette réalité sous un mot que l'on croit plus doux.

 

Décennie - Dix ans. Les Amerloques disent "decade" (prononcer dikéd) mais nous n'avons aucune raison de les singer, comme le font sans cesse les journabêtes.

 

Football - Comme si cette activité soporifique et distinguée ne nous cassait pas assez les c...haussettes et les pieds qui sont dedans, une mode grotesque est en train de s'établir, et pas seulement en France. Il faut s'opposer à cette nouvelle stupidité : "C'est grand(e) comme xxx "terrains de football."  Je me permets de rappeler respectueusement aux amputés de l'encéphale qui beuglent autour que "le terrain de football" n'est pas une unité de mesure et ne le sera jamais. Depuis plusieurs siècles, nous avons le mètre et il est tout à fait pratique. Si l'on nous dit "trois terrains de football", nous sommes forcés de réfléchir un peu (nous qui ne sommes pas des lobotomisés beuglants) pour essayer d'imaginer ce que cela représente. Il serait plus simple de dire tout de suite : "Les dimensions sont de 300 x 50 mètres" ou autres. Au surplus, les "terrains de football" ne sont à peu près jamais consacrés uniquement à cette activité commerciale (on vend et on achète les joueurs, ces joueurs jouent dans n'importe quelle ville ou n'importe quel pays, ce n'est qu'une histoire d'argent, berk) mais d'autres sports, surtout l'athlétisme avec ses nombreuses spécialités (du 100 m et du 5 000 m au saut en hauteur et au lancer du poids). Cette pseudo-unité de mesure devrait au moins être appelée "terrains de sport", ou "stades", et non "terrains de football". Le foot intéresse vraiment environ 20 % de la population, exceptionnellement dans les 30 % et il emmerde donc au moins 70 % des populations laborieuses. Qu'on nous foote la paix avec le foot, il nous fait… suer.

 

Initier - On initie quelqu'un à quelque chose. Exemples : une femme plus âgée initie un jeune homme à l'amour - Un musicien initie sa fille à la musique - Un sous-officier initie des soldats au combat - Un instituteur intie les jeunes enfants, entre autres, à l'emploi du français (si cela pouvait être vrai…).

 

Au contraire, "initier" ne signifie PAS commencer, débuter, lancer, etc.  Le Président ne peut pas "initier" une nouvelle politique mais la lancer, la mettre en route. La fabrication d'un nouveau modèle dans une usine n'est pas "initiée", elle est lancée. On lance la fabrication.

 

Mourir - Voir "Décéder"

 

Opportunité -   Pour les journagagas, ce mot remplace, depuis longtemps, "chance" (à saisir) et "occasion". "J'ai eu l'opportunité de gagner plus" est une idiotie. On dit "J'ai eu l'occasion (ou la chance) de gagner plus" et aussi, par exemple, "Il a sauté sur cette occasion de devenir célèbre."

 

Rentrer - Traduire en français par ENTRER. Ce sera presque toujours juste. La journalisticaille a décidé qu'il ne fallait plus dire "entrer" mais seulement "rentrer", ce qui donne des résultats ridicules sans fin : âgée de douze ans, elle Rentre dans les ordres… Embauché, il Rentre dans l'usine… Il est Rentré dans l'Armée à 18 ans… et ainsi de suite à l'infini. Dans aucun de ces cas ni des autres, la personne en question n''était sortie auparavant. 

 

Pourtant, quand on frappe à la porte de leur bureau, MÊME les journabêtes disent "Entrez !" et pas "Rentrez !". Comme le disait un Goth dans "Astérix le Gaulois" (le premier album de ce héros), "Faut pas chercher à comprendre !". Dans le cas des journalistes, on n'a aucune chance d'y parvenir.

 

Victime - Pour les journagagas, une victime est une personne tuée dans un accident, une catastrophe, un attentat, lors d'un assassinat. Ce n'est pas faux mais "victime" ne s'applique nullement aux seuls morts. Les blessés (souvent gravement atteints) sont aussi des victimes. On peut même, sans être mort, être victime d'un vol, d'une escroquerie, d'un cambriolage, etc. Bref, les morts ne sont pas les seules victimes. Nous voyons ici, une fois de plus, l'incapacité des journabêtes de maîtriser soit deux mots voisins soit deux utilisations différentes du même mot, par exemple "victime". La plupart du temps, quand ils donnent un nombre de "victimes", il s'agit uniquement des morts, mais pas toujours. Ainsi, on ne sait pas à quoi s'en tenir. Ils sont très rusés.

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Enfin ajouté le 11 septembre 2018 :

 

E-mail, courriel ou mél ?

En France, de nombreux utilisateurs d’Internet n’aiment pas « e-mail », qui est anglais, probablement américain au départ. Ils ont évidemment raison.

Quand le Québec a inventé le mot « courriel », toute la France, officielle ou non, a bruyamment applaudi et cela continue. Ce pays apprécie beaucoup le combat des Québécois pour la défense de leur langue… qui n’est pas toujours la nôtre, il faut le savoir : il me semble que les Québécois utilisent énormément d’anglicismes (ou plutôt des américanismes), non seulement de nombreux mots mais aussi des tournures et des expressions transposées directement de l’anglais, et c’est sans doute inévitable étant donné la proximité étouffante des USA et aussi l’influence de l’anglais britannique et de l’Angleterre dans le « reste » du Canada, qu’un quelconque ci-devant roi de France stupide, incompétent et lâche a abandonné aux Anglais, y compris le Québec et ses habitants, qui étaient alors Français, ne l’oublions pas… Les descendants de colons anglais et les immigrés britanniques récents, dans le monde entier, sont extrêmement attachés à leur Angleterre adorée (que n’y sont-ils restés), qu’ils admirent, soutiennent et suivent avec la dernière énergie et la plus grande agressivité.

Mais revenons à notre « courriel ». J’ose avoir l’outrecuidance inouïe de ne pas être d’accord, et je suis tout de même l’un des défenseurs les plus résolus de la langue française. En effet, le pseudo-mot « courriel », créé au Québec dans un but respectable et louable que je tiens à souligner, est un condensé de « courrier électronique ».

(Voir page suivante)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Envoyer ou recevoir un « courriel », c’est donc envoyer ou recevoir un courrier électronique (sous forme, et par des moyens électroniques : j’estime qu’au moins 99 % des Français sont incapables d’expliquer ce qu’est l’électronique). Et là, ça ne va plus du tout. Il y a quelques décennies (et non décades, qui sont des dizaines DE JOURS – au moins en français…), les pires analphabètes de France, à savoir les journalistes, ont décidé que le mot « lettre » désignant un message écrit et envoyé à un destinataire par un moyen quelconque (cela peut se faire par porteur…) devait disparaître, qu’il fallait le déclarer « ringard » (l’un des mots préférés des nuls incultes), démodé (oh mon Dieu – en France, tout le monde veut être à la mode – sauf moi – car il ne faut surtout pas avoir l’air d’utiliser la langue du passé, à savoir le français correct, et d’être un vieux schnock passéiste). Il faut savoir que ce n’est pas l’Académie française, mais les journalistes (un ramassis d’imbéciles prétentieux et analphabètes, les journalphabêtes), qui décident de ce qu’il faut dire ou pas. Passons miséricordieusement sur la répétition ridicule de nombreuses syllabes : « Lele pré pré prési préprépré président… » - Cétun cétun cétun c'est un problème...).

C’est ainsi que, selon eux, dans les aéroports, « les avions sont rangés sur la piste » (vous imaginez le résultat) et un avion qui arrive « se pose sur le tarmac » (le tarmac – tar macadam, soit macadam goudronné – c’est le « parking », pour continuer à parler français). Naturellement, les avions de ligne Airbus ou Boeing se ravitaillent « en essence » (!) – je crois que cela les ferait exploser, au moins les moteurs. Ayant enfin découvert le mot « kérosène » (sans rien comprendre) au bout de 60 à 70 ans, ils en remplissent les avions de la IIe guerre mondiale : « Les avions japonais n’ont plus de kérosène… ». On entend cette idiotie tous les jours dans les émissions de TV. 

Quand, à cause d’un problème technique, un avion américain a dû se poser sur l’île chinoise de Haïnan, qui se trouve au large (à l’est) du Nord-Vietnam, TOUS les journalistes français sans exception (du moins ceux dont j’avais connaissance) ont parlé de – je cite ces incomparables génies – « la petite île de Haïnan ». Il faut savoir qu’ils s’épient, s’écoutent et s’imitent les uns les autres, en permanence ; c’est à se demander comment ils font pour imiter instantanément leurs semblables, tels les membres d’une colonie de chimpanzés, avec lesquels leur ressemblance est frappante. Cette rapidité dans l’imitation simiesque est stupéfiante (mais pas pour répéter des choses sensées, voire intéressantes).

UN journaliste ayant commencé (peut-être deux) à parler de « la PETITE île de Haïnan », TOUS les autres ont fait immédiatement la même chose, dans les 30 secondes : il ne faudrait surtout pas être différent en disant des choses qui tiennent debout. 

Si l’on regarde une carte où figure la Chine, Haïnan y figure aussi car cette île est très proche du continent : le détroit la séparant de la presqu’île voisine n’est large que de 25 km, nettement moins que le Pas de Calais. À côté du continent asiatique, qui est immense et un journaliste potable devrait le savoir, Haïnan paraît évidemment petite mais cette île a tout de même 8,7 millions d’habitants… Ses plus grandes dimensions sont de 309 x 221 km – pour une île, ce n’est pas vraiment petit. Sa superficie est, selon les sources, d’environ 33 000 à 34 000 km2. À titre de comparaison, la petite île de Sicile fait 25 711 km2 et la minuscule petite Corse 8 722 km2. Haïnan, la « petite île » des journalphabêtes, est 3,77 fois plus grande que la Corse. Ne parlons pas des autres îles françaises comme Oléron, Ré, la Guadeloupe, la Martinique ou Tahiti, qui sont vraiment minuscules à côté de la grande île chinoise mentionnée. Jamais je n’ai entendu un seul journaliste parler de la petite Corse ou d’une autre petite île de cette liste.

Ces explications détaillées visent à vous montrer la bêtise et l’incompétence incroyables des journalistes. Après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, il fut pas mal question, entre autres, de césium radioactif. Le césium est un métal très connu depuis longtemps, utilisé notamment pour les mesures de lumière (photographie), d’éclairage, etc. Il est connu sauf des journalistes, qui se sont mis immédiatement, comme un seul hommfemme, à dire « celsium » - CeLsium ! Qu’une personne puisse se tromper ou commettre un lapsus, aucune importance (je ne suis pas infaillible non plus, mais non !). Ce qui est grave, c’est que tous les autres anthropoïdes prétentieux ont instantanément adopté le prétendu « ceLsium ». C’est absolument effarant.

Ce sont ces mêmes journalphabêtes qui ont adopté immédiatement, et avec enthousiasme, le mot « courriel », prétendument bien français et devant nous débarrasser de l’affreux anglicisme « e-mail ». Cela implique qu’on adopte le sens journalistique, et aussi faux que grotesque, de « courrier » comme désignant, en réalité, une seule lettre : « J’ai écrit un courrier à ma grand-mère », etc. « Le fabricant a envoyé un courrier à tous ses acheteurs », et j’en passe. Non ! En français, le courrier, c’est l’ensemble des envois postaux. Relisez Saint-Exupéry : les avions de l’Aéropostale transportaient LE courrier, pas des milliers de « courriers ». L’acceptation de « courriel » par les journalistes est une raison plus que suffisante pour être extrêmement méfiant vis-à-vis de ce mot bancal.

Pourquoi pas « Message électronique », en abrégé « mél » ? Il est regrettable que ce mot se prononce comme l’anglais mail (sans le e de e-mail, prononcé « i-mail »). C’est un pur hasard et ce hasard ne doit en aucun cas nous empêcher de parler de « mél » en bon français. Peut-être quelqu’un mettra-t-il tout le monde d’accord avec une proposition encore meilleure. J’en serais très heureux, mais « mél » est, en attendant, une solution tout à fait acceptable, pour ne pas dire excellente.

Souvenez-vous que d’innombrables mots anglais sont identiques, ou presque, à des mots français, ce qu’ils étaient lors de leur adoption, en Angleterre, à l’époque du « vieux français » (old French). Il y a aussi, très souvent, une origine romaine (latine) commune puisque les Romains ont occupé "toute" la Gaule mais aussi l'Angleterre (pas l'Écosse car les Pictes étaient teigneux et irréductibles). Entre-temps, ces mots communs ont presque toujours évolué de façons divergentes dans les deux pays, un phénomène fortement accentué par l’usage américain. Quand je faisais mes études secondaires, tous ceux qui apprenaient (notamment) l'anglais étaient mis en garde contre les "faux amis", ces mots anglais très nombreux qui semblent se traduire facilement par le mot français qui leur ressemble, voire par le mot français identique à l'anglais, mais qui ont en réalité un sens complètement différent, comme actually, eventually, candid...

Évidemment, il est tentant de traduire systématiquement « technology » par « technologie », mais c’est complètement faux. Ce dernier mot est est littéralerment mis à toutes les sauces. Les ignares, les fainéants et les illettrés (généralement des journalphabêtes) remplacent n’importe quoi par « technologie » : une invention, un système, un procédé (quand ils ne disent pas « process » pour singer les Amerloques – il est normal que ces individus simiesques singent les autres singes d’Outre-Atlantique), un dispositif, une machine, une installatioin, tout cela, et bien d’autres choses encore, c’est de la « technologie » grâce à nos journalistes, qui sont si cultivés.

Cultivés mais aveugles car ils n’ont même pas remarqué que « technologie » a la même terminaison –logie que, entre autres : archéologie, physiologie, géologie, paléontologie, biologie, psychologie, météorologie, écologie et ainsi de suite. Tous ces mots désignent l’étude ou la science de quelque chose (ou autres – pour une fois, consultez donc un dictionnaire à « -logie »), mais plus « technologie » puisque nos journalistes, ignares et stupides, en ont fait le synonyme de n’importe quoi. Bientôt, quand je me gratterai le nez, ils parleront de « la technologie du nasograttage », évidemment. Bref, c’est pitoyable au dernier degré. Ils détruisent systématiquement le français et, au lieu de protester et de parler correctement, chacun les imite servilement, y compris les personnalités les plus connues ou les plus importantes, comme les ministres, le Président de la République, les membres de l’Académie française, les professeurs d’université et, évidemment, presque tous les enseignants divers. Commne c’est commode de tout désigner par « technologie » (« sophistiquée », bien entendu) au lieu de se donner la peine de chercher le mot juste et de l’employer, par exemple « système »  ou « appareil ».  Ce sont donc les individus les plus bêtes et les plus incompétents qui dictent sa langue à la France. Ce n’est pas bon signe.

Dans un contexte légèrement différent, voici un exemple navrant de plus de la noire stupidité, non seulement des journalistes, mais aussi de nombreux autres fainéants du français :

Dans des émissions ou reportages télévisés d'origine britannique ou américaine, il est souvent question de "troops". En anglais, ce mot désigne les, ou des, soldats. Exemple : The USA sent troops to the UK. Les USA ont envoyé des troupes (donc des soldats) au Royaume-Uni. Autre exemple : 23 troops were killed when their transport aircraft was shot down. En français : 23 hommes (ou soldats) ont été tués quand l'avion qui les transportait a été abattu. Un dernier exemple : This country sent over one million troops to Europe - Ce pays a envoyé plus d'un million d'hommes en Europe. (Peu importe l'exactitude de ce nombre.)

Eh bien, de nombreux Français, y compris à la TV bien entendu, et sur Internet, "traduisent" ridiculement le mot anglais "troops" par… "troupes", y compris dans : "23 troupes ont été tuées quand…" ou "Ce pays a envoyé plus d'un million (ou 75 000, ou 6 000, peu importe le nombre) de " TROUPES " (sic) en Europe…". Si on leur fait remarquer que c'est une erreur, cela les rend fous furieux comme toujours et jamais ils n'admettront la version française correcte. Ils sont tellement contents de "savoir traduire" ne serait-ce qu'un seul mot anglais… Troops = troupes, comme c'est facile. Technology = évidemment technologie, comme c'est simple. Les militaires français, quand par miracle ils ne sont pas influencés par l'anglais, parlent couramment de x soldats ou de x hommes : "Il nous faut 700 hommes pour faire ce travail", pas 700 troupes. Bien sûr, nous savons tous que "troupes" existe aussi en français mais dans un sens très général (des troupes) et souvent vague (idem). En français, "troupes" ne s'emploie JAMAIS combiné à un nombre, comme "cinq mille troupes". Ce n'est pas français, cela n'existe pas.

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Et l’Académie dite « française » ? Elle roupille. Quant à sa "secrétaire perpétuelle", Madame Hélène Carrère d'Encausse, dont je salue les mérites en tant qu'auteur de livres très remarqués, hélas, elle imite servilement les journalistes qui parlent comme des cochons, disant, par exemple, "nou aussi, vou aussi, eu aussi" car il ne faut surtout pas faire de liaisons, ce n'est plus à la mode, on aurait l'air "ringard"(tous les nullards adorent ce mot). Dans une émission de TV récente, elle a dit "rentrer" quatre ou cinq fois en 20 minutes au lieu de dire "entrer", seul terme correct dans les phrases qu'elle prononçait. Il est clair qu'elle imite les journalphabêtes pour avoir l'air à la mode - pardon, pour avoir l'air "in", soyons à la mode comme les Amerloques - ou que, sans même réfléchir ni réagir, elle se laisse influencer par leur "français" désastreux et parle comme eux sans se donner la peine de surveiller son langage, ce qui est tout de même inattendu...

Je me souviens d'un autre secrétaire perpétuel de l'Académie française, et il est très connu : Maurice Genevoix. On va me reprocher de m'en prendre à un héros de la guerre de 14-18, etc. Cela n'a aucun rapport. Dans cette guerre, il était (jeune) officier et il a été victime des infâmes gaz de combat introduits dans la guerre par l'Allemagne. Cela lui a probablement sauvé la vie tout en endommageant ses poumons (sinon, il aurait probablement été tué dans l'une de ces innombrables et insensées attaques françaises, fauché par les fusils allemands, les mitrailleuses ou l'artillerie). Il n'a pas fait exprès d'être gazé, ce qui n'était guère agréable, mais cela n'a aucun rapport avec la langue française. Je n'ai pas la compétence nécessaire pour juger ses livres mais je crois que, en effet, ils sont très bons, bien écrits et qu'ils traduisent une grande connaissance et un grand amour de la nature, notamment celle de la Sologne, que je connais. Tout cela est très bien : bravo Genevoix ! Toutefois, parlant de l'un des nombreux étangs qui parsèment la Sologne, il utilise le mot "lagune", ce qui est absurde puisqu'une lagune se trouve toujours, par définition, juste à côté de la mer (mais ce n'est pas un lagon). Or, loin d'être près de la mer, la Sologne est justement située au centre même de la France, au sud d'Orléans et non loin de Bourges et de Vierzon. Ce mot - lagune - fascine et passionne littéralement d'innombrables personnes à l'esprit romantique et imprécis, qui emploient un mot à la place d'un autre sans même chercher à vérifier. Sans doute Genevoix voulait-il éviter d'écrire "étang", trop commun à ses yeux. C'est acceptable mais pas au prix d'une erreur grossière. Tout cela est typiquement français : pour le français, on ne peut même pas faire confiance aux Secrétaires perpétuels de l'Académie française. Que c'est triste ! 

- à suivre -

 

 

Tag(s) : #Langue française
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